Thème 1 : Chrétientés et islam, des mondes en contacts (VIe-XIIIe s.)

APPROCHE PEDAGOGIQUE ET DICADCTIQUE DES COMPETENCES DU THEME 1 :

Les compétences travaillées durant ce premier thème d’histoire sont importantes car elles doivent établir de solides bases à des compétences qui seront vues et revues au cours du cycle 4 (5e-4e-3e).

La compétence SE REPERER DANS LE TEMPS

Lors de l’année de 6e, les élèves ont abordé cette compétence en travaillant essentiellement sur des frises chronologiques, qui les ont amené à observer les dates et périodes.

En 5e, la lecture des frises chronologiques étant acquise, nous évoquerons désormais les notions de ruptures et continuités. Nous apprendrons quelques dates ruptures (395, 476, 622, 1054, 1095, …) mais surtout les élèves devront être capables d’expliquer en quoi elles représentent des ruptures pour les sociétés.

La compétence SE REPERER DANS L ESPACE

En 6e, les élèves ont appris, dans ses grandes lignes, le langage cartographique, ils sont aussi capables d’extraire des informations d’une carte.

En 5e, nous reviendrons sur la méthode de lecture de la carte, car il est impératif au cours du cycle 4 d’apprendre à maîtriser le langage cartographique (les élèves devront savoir créer de façon autonome du langage cartographique en 4e). Le cadre géographique qui sera au coeur de ce thème est l’espace méditerranéen, (dans la continuité de la 6e), il faudra le connaître, s’y repérer aisément y compris à différentes échelles et comprendre les évolutions des territoires en les contextualisant.

La compétence ANALYSER ET COMPRENDRE UN DOCUMENT

En 6e, nous avons appris à identifier la nature d’un document, en relever l’idée principale et en extraire quelques informations.

Au cours du cycle 4, le document devra être abordé en contexte. En 5e, le document sera étudié de façon moins naïve que précédemment, puisqu’il s’agira pour l’élève de comprendre que le document a un point de vue, quelle que soit sa nature. Je demanderai en plus aux élèves de produire une série de récits historiques (récits fictifs inspirés de faits historiques), où ils incarneront des personnages différents (un empereur byzantin, un esclave converti, un ambassadeur, un marchand vénitien). Ainsi les élèves réalisent que l’on n’exprime pas les mêmes choses suivant sa place dans la sociéte, que le ton et les objectifs de l’écriture seront très différents.

Nous aborderons à cette occasion l’histoire des arts et le document artistique en contexte pour comprendre aussi son point de vue (à cette époque, un art au service du pouvoir) : la mosaïque de Ravenne, la basilique Sainte-Sophie, le palais d’Aix-la-Chapelle ou la grande mosquée de Damas.

Les compétences ECRIRE ET PRESENTER A L’ORAL

L’écriture des récits fictifs se fera à plusieurs en raison du fait que les productions, limitées en temps, devront comprendre plusieurs paragraphes rédigés suivant un plan logique, en utilisant le vocabulaire notionel de la leçon. Tous les élèves n’en sont pas encore capables individuellement en début de 5e, ils pourront ainsi s’inspirer les uns les autres.

Le récits devront être présentés oralement à la classe, cela oblige les élèves à comprendre l’importance de la relecture, car une phrase mal construite se fait immédiatement entendre à l’oral. S’ils passent à l’oral devant leurs camarades, c’est aussi parce qu’il est impératif de dédramatiser la prise de parole en public. Le fait que le travail ait été réalisé à plusieurs lui donne une qualité qui rend moins mal à l’aise au moment de la présentation. Quand on est fier de ce que l’on présente, on le présente mieux ! Aussi, ce pourra être l’occasion de petites mises en scènes pour les plus à l’aise…

La compétence COOPERER ET MUTUALISER

Le travail de groupe est impératif, c’est une compétence du socle commun au même titre que les autres, quelle que soit sa personnalité, il faudra s’y plier et de bonne grâce

Afin que chacun trouve sa place et son ton, les élèves se répartiront des rôles au sein du groupe. Les groupes sont constitués de 3 à 4 membres afin que tous puissent s’entendre et prendre la parole. (A ce stade de l’année, ce sera plutôt des groupes où les membres se réuiniront par affinité, plus tard nous travaillerons en groupe de compétences. ) Cela valorise ceux qui savent faire et qui montrent aux autres. Quant à ceux qui n’osent pas demander devant le groupe classe au professeur, ils vont observer les méthodes de travail des plus performants et les imiter. Cela permet aussi de créer une émulation car tous les travaux demandés à un élève au cours d’une journée de classe ne trouvent pas systématiquement une grande motivation individuelle, et cela se comprend, et puis parce que la mise au travail de certains est parfois laborieuse. Cela nécessite enfin de l’organisation.

La compétence CIVIQUE

Ce qui m’amène à parler du vivre ensemble. “Soi et les autres” d’abord au sein du groupe de travail, le gestion de ses humeurs et émotions ; puis au sein de la classe qui doit se montrer respectueuse des présentations des autres. Mais plus particulièrement ce thème permet d’aborder les notions de tolérance face à la culture et la croyance de l’autre.

Annelise Mesnier

Laisser un commentaire

« Aujourd'hui, nous recevons trois éducations différentes ou contraires: celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse les idées des premières. » Montesquieu – ''De l'esprit des lois''